La fessée dite « éducative » (bien qu’actuellement interdite dans de nombreux pays) est pratiquée depuis la nuit des temps. Les maîtres fouettaient les esclaves, les ecclésiastiques pratiquaient la flagellation dans les couvents et monastères, les fesses des écoliers rougissaient sous la férule des enseignants….

Dès le Siècle des Lumières, certains écrivains, dont Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions ont fait l’éloge de la fessée. En voici un extrait : « Qui croirait que ce châtiment d’enfant, reçu à huit ans par la main d’une fille de trente, a décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie ? ».

Plus tard, Le Marquis de Sade s’est également exprimé sur le sujet. Aucun des lecteurs de la Comtesse de Ségur ne peut avoir oublié les scènes où l’on punissait au fouet ou à la baguette les enfants voleurs ou insolents. Des centaines de gravures, de photographies, et des littératures sur les différentes fantaisies de la fessée érotique ont circulé au cours du XIXe siècle.

La fessée : une pratique courante et appréciée ?

La fessée n’est pas une pratique anodine. Il est scientifiquement prouvé qu’elle provoque un afflux sanguin qui stimule des zones érogènes primaires, augmente l’excitation sexuelle et provoque à la fois de la douleur et du plaisir.

Italo Baccardi, l’auteur du livre « Osez… la fessée », l’explique très simplement : « elle active une partie du corps riche en zones érogènes.. De plus, les coups portés irradiant vers le ventre stimulent également, par les vibrations impulsées, le clitoris ou le pénis. Selon les cas, la fessée provoque très rapidement une excitation sexuelle troublante ».

Evidemment, tout est question de dosage et il faut éviter de laisser des marques durables sur la partie fessée. Attention également à l’impact « traumatique » d’une correction similaire reçue pendant l’enfance.

La fessée une pratique SM mais pas seulement

La fessée s’inscrit dans la liste des jeux de rôle de domination (pour le fesseur) et de soumission (pour le fessé). Elle comprend une dimension infantilisante et donc transgressive. Elle se situe à la frontière du sadomasochisme en mêlant des sentiments de désir de soumission et de protection. Cependant, elle ne doit pas être perçue uniquement comme une pratique sadomasochiste. En effet, il faut savoir que bon nombre de couples en font usage dans l’intimité afin de pimenter leur vie amoureuse. Si l’on en croit les nombreux articles et témoignages des revues (en général) féminines, la pratique de fessée ne doit pas être réduite à un acte de soumission et d’humiliation car elle constitue en réalité (si celui qui l’administre le fait avec savoir et connaissance) une pratique érotique entre adultes consentants.

Les positions et accessoires de la fessée :

Précisons avant tout que la fessée est une punition qui s’applique sur un fessier nu, sans contrainte vestimentaire.

Il existe de multiples positions et postures pour administrer et recevoir une fessée. Les deux protagonistes doivent être confortablement installés et jouir d’un espace suffisant pour donner libre cours à cette pratique. Pour le fesseur, il est essentiel de pouvoir bouger le bras naturellement et sans entrave en atteignant le fessier ou les cuisses dans le prolongement naturel du corps. Il pourra ainsi facilement ajuster et doser sa force de frappe. Notons qu’une alternance de claques et de caresses sublime l’érotisme du moment. Ajoutons qu’il faut tenter de frapper de façon symétrique sur les deux fesses.

Celui qui la reçoit peut être renversé en avant, debout avec les mains sur les chevilles ou posées à plat sur un meuble ou un lit ou à plat ventre sur une chaise ou un tabouret. Il peut aussi être à genoux en prenant soin de relever au maximum son postérieur, comme une offrande au fesseur. Cette exposition de ses fesses ouvertes et parties intimes s’apparente à une exhibition et augmente l’excitation des partenaires.

Quant aux accessoires, on peut utiliser : le paddle, le martinet, la cravache, la badine, le fouet (la manipulation de cet accessoire nécessite une bonne maîtrise et connaissance sous peine de blesser gravement) ou de nombreux objets détournés de leur utilisation courante (tapette à mouche, règle en bois, brosse à cheveux etc..).

Crédit Photo : vassilia