Le BDSM procure de nombreuses sensations chez le dominant tout comme chez le dominé. Parmi eux la douleur, le plaisir, mais aussi le subspace.

La douleur, un catalyseur de plaisir

Dans une séance de jeux BDSM, la douleur peut jouer comme un catalyseur de sensations fortes. Une douleur consentie peut transporter le corps dans un état de « transe ».

Cette sensation intense provoquée par la douleur peut s’expliquer chimiquement. Lorsque le corps est contraint à de fortes douleurs physiques pendant une durée prolongée, il produit des endorphines. Libérées en forte quantité, ces endorphines peuvent créer un sentiment d’euphorie, voire même d’extase.

À ce moment, la douleur en elle-même est oubliée pour ne plus laisser place qu’au plaisir. Le cœur bat plus rapidement et le corps devient beaucoup plus réceptif aux sensations.

Subspace (ou sous espace) de l’extrême plaisir dans la douleur

Lorsque le corps est plongé dans cet état de « transe », à la fois conscient et inconscient, on dit qu’il est en subspace. Dans ce jeu BDSM, la personne en subspace n’est plus capable de raisonner normalement, les sensations la submergent, elle n’a plus le contrôle de son corps et se laisse docilement guider par son dominant. Cet état provoque une forte tolérance à la douleur, plus celle-ci est forte, plus la personne est plongée dans cet univers de sensations, comme une drogue « naturelle ».

C’est donc un état aussi agréable que dangereux s’il n’est pas bien géré.

La douleur stimule la sécrétion de plusieurs hormones à la fois, dont les endorphines, la dopamine et l’adrénaline. Le cerveau est alors comme déconnecté du monde extérieur, dans un état d’euphorie.

 Si la douleur est bien entretenue, cette sensation d’euphorie peut être prolongée jusqu’à 3 jours. Après cela, la personne revient peu à peu à elle-même et la sensation de plaisir se dissipe.

Comment ça se présente ?

Une fois plongée dans un état de subspace, la personne devient incapable de s’exprimer, la sensation d’euphorie l’a complètement désorientée. En fait, à cet instant précis, elle ne se souvient probablement plus de sa propre identité. Même s’il arrivait qu’un danger survînt, la personne n’en aurait même pas conscience.

Une personne en subspace est passive, elle parle difficilement et répond avec une extrême lenteur ; ses gestes sont faibles et son corps subjugué. Elle réagit comme une personne ayant pris une surdose de drogue. À ce stade, même si son partenaire sexuel lui infligeait de la douleur, elle serait perçue par son cerveau comme du plaisir

Le subspace est un état de transe momentané, mais il procure des sensations intenses et mémorables. La personne aura l’impression d’être transportée dans un monde de plaisirs. Appréciant les sensations fortes, les personnes adeptes du subspace auront tendance à en demander toujours plus à leur partenaire.

Il est important de souligner que pour atteindre un niveau d’euphorie aussi élevé, il est indispensable que la Dominatrice et le soumis soient en parfaite complicité. Idéalement, ils doivent bien se connaître. Et il faut insister sur le rôle essentiel de la Maîtresse qui doit veiller à la sécurité et l’intégrité physique et émotionnelle de son soumis.

crédit photo : dominatricesevere.blogspot.com